L’intérêt pour la production artistique des pays non-occidentaux de la part des grandes institutions de la culture, du marché, ou de l’université, ne s'accompagne pas toujours d’une évaluation critique des méthodes, des théories, et de l’historiographie à travers lesquels on aborde ces « nouveaux » objets, qui pourtant les remettent largement en question...
Comment penser et analyser les catégories culturelles et politiques que « nouveaux » objets interrogent ? Comment aborder les écritures et les récits, issus de différents registres, qui permettent la reconstruction historique des pièces, pratiques et événements également participants de ces mises en récits ? Comment rendre compte avec justesse, depuis l'histoire et la théorie de l'art, des pratiques performatives, éphémères, « immatérielles », politiques, qui se sont délibérément inscrites en marge ou même hors du champ de l’art ?
Nous tenterons de répondre à ces questions à partir des recherches actuelles sur l’art et la culture en Amérique latine, et en privilégiant une perspective transdisciplinaire et des corpus théoriques peu introduits dans le débat à l’université aujourd’hui.
Trois axes de réflexion ont été retenus cette année : revenir sur la production théorique des années 1960 et 1970, notamment à ses relations avec la pratique artistique de l’époque ; analyser l’émergence de nouvelles constructions narratives élaborées à travers pratiques et politiques mémorielles ; analyser les pratiques artistiques qui abandonnent la représentation et visent l’intervention dans le réel ainsi que les écritures qui tentent de les restituer. Les séances s’articuleront autour d’un exposé, suivi d’une intervention préparée par un répondant. Toute personne intéressée est invitée à participer