vendredi 11 novembre 2011

Présentation

L’intérêt pour la production artistique des pays non-occidentaux de la part des grandes institutions de la culture, du marché, ou de l’université, ne s'accompagne pas toujours d’une évaluation critique des méthodes, des théories, et de l’historiographie à travers lesquels on aborde ces « nouveaux » objets, qui pourtant les remettent largement en question...
Comment penser et analyser les catégories culturelles et politiques que « nouveaux » objets interrogent ? Comment aborder les écritures et les récits, issus de différents registres, qui permettent la reconstruction historique des pièces, pratiques et événements également participants de ces mises en récits ? Comment rendre compte avec justesse, depuis l'histoire et la théorie de l'art, des pratiques performatives, éphémères, « immatérielles », politiques, qui se sont délibérément inscrites en marge ou même hors du champ de l’art ?
Nous tenterons de répondre à ces questions à partir des recherches actuelles sur l’art et la culture en Amérique latine, et en privilégiant une perspective transdisciplinaire et des corpus théoriques peu introduits dans le débat à l’université aujourd’hui.
Trois axes de réflexion ont été retenus cette année : revenir sur la production théorique des années 1960 et 1970, notamment à ses relations avec la pratique artistique de l’époque ; analyser l’émergence de nouvelles constructions narratives élaborées à travers pratiques et politiques mémorielles ; analyser les pratiques artistiques qui abandonnent la représentation et visent l’intervention dans le réel ainsi que les écritures qui tentent de les restituer. Les séances s’articuleront autour d’un exposé, suivi d’une intervention préparée par un répondant. Toute personne intéressée est invitée à participer

Appel à contribution


« Histoire et théorie de l’art: écritures et perspectives décentrées » est un nouvel atelier de doctorants proposé pour l’année 2011/2012 (centres de recherche Cral-Cehta). La première séance aura lieu le 8 novembre, puis chaque deuxième mardi du mois.

L’intérêt pour la production artistique des pays non-occidentaux de la part des grandes institutions de la culture, du marché, ou de l’université, ne s'accompagne pas toujours d’une évaluation critique des méthodes, des théories, et de l’historiographie à travers lesquels on aborde ces « nouveaux » objets, qui pourtant les remettent largement en question.
Comment penser et analyser les catégories culturelles et politiques que ces objets interrogent? Comment aborder les écritures et les récits, issus de différents registres, qui permettent la reconstruction historique des pièces, pratiques et événements également participants de ces mises en récits? Comment rendre compte avec justesse, depuis l'histoire et la théorie de l'art, des pratiques performatives, éphémères, "immatérielles", politiques, qui sont délibérément inscrites en marge ou même hors du champ de l'art?

A partir des recherches actuelles sur l’art et la culture en Amérique latine, et en privilégiant une perspective transdisciplinaire et des corpus théoriques peu introduits dans le débat à l’université aujourd’hui, nous invitons chercheurs, doctorants, artistes, à contribuer à cette réflexion en proposant une intervention qui pourrait s’inscrire dans un de ces trois axes de travail:
Retour sur la production critique des années 60-70
Au moment où les pratiques artistiques des années 60/70 font l’objet d’une attention croissante, quelle lecture peut-on faire de la production critique de ces années-là? Comment cette dernière est-elle sollicitée ou reformulée aujourd’hui (notamment face aux apports des études post-coloniales)?
Pratiques et politiques mémorielles
Quels projets motivent la réactivation ou la relecture de productions et événements passées? Quels nouveaux récits mettent-ils en place ? Comment penser ces pratiques, autrement qu'en termes de « récupération institutionnelle » et "activation critique"? Comment restituer les différentes médiations à travers lesquelles elles nous parvient?  
Formes d’action artistique
Comment la question de l'action est-elle pensée par les artistes? Forme politique, historique, ou encore dimension intrinsèque d'une pratique artistique aux prontières redéfinies, quels sont les enjeux spécifiques de ces expériences? Comment en rendre comte?

Nous invitons les personnes intéressées à nous envoyer un mail avec une proposition (intitulé, texte de présentation de 300 mots env., notice biographique de 50 mots env.). Chaque intervenant disposera de 45min qui sera suivi d'une discusion ouverte par un répondant. 

Adresse(s) électronique(s) de contact : mtapia@ehess.fr, annabela.tournon@ehess.fr